Une session de formation et de sensibilisation sur le dépistage précoce du cancer du sein à l’Hôpital de Maternité Souissi

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Le Service des Soins Infirmiers et Techniques de Santé, en collaboration avec le Centre des Consultations, Dépistage et de Diagnostic (CCDD) de l’Hôpital de Maternité Souissi (HMS), ont organisé une session de formation et de sensibilisation sur le dépistage précoce du cancer du sein, Jeudi 16 Novembre 2023, en faveur de l’ensemble du personnel de l’hôpital.

Cette session de formation dirigée par Professeur Anas ANSARI CHENGUITTI, du Service de Dépistage des Cancers Gynécologique et Mammaire à l’HMS, a mis en lumière la prévalence significative du cancer du sein, une pathologie assez fréquente et qui représente la deuxième cause de décès chez les femmes, après les maladies cardio-vasculaires.

Le formateur a mis l’accent sur l’importance capitale du dépistage précoce, soulignant ses impacts significatifs dans la réduction de la mortalité, l’amélioration de la qualité de vie des patientes, ainsi que la diminution des coûts tant pour les individus que pour le système de santé.

Pr. ANSARI a expliqué que la prévention du cancer du sein est structurée en trois niveaux distincts. La prévention primaire est l’ensemble des actes visant à réduire l’apparition d’une maladie par la diminution des causes et facteurs de risque. Concernant la prévention secondaire, elle se caractérise par le dépistage à un stade précoce de la maladie qui n’a pas pu être évitée par la prévention primaire. A ce titre, Pr. ANSARI a différencié le dépistage organisé du dépistage individuel. La prévention tertiaire intervient une fois le cancer diagnostiqué, englobant l’ensemble des moyens mis en œuvre pour éviter la survenue de complications et de rechutes de la maladie.

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Le spécialiste en dépistage des cancers gynécologique et mammaire à l’HMS a noté une tendance vis-à-vis du rajeunissement de la population affectée par le cancer, notamment chez les personnes âgées de 45 à 50 ans. Il a également insisté sur le rôle déterminant des radiologues et sur l’importance d’effectuer une double lecture des clichés pour assurer une détection précise de la maladie.

Pr. ANSARI a expliqué que les femmes identifiées comme étant à haut et très haut risque exigent une vigilance particulière en matière de prévention et de dépistage des cancers gynécologique et mammaire grâce à des examens adaptés au profil spécifique de chaque femme, avec une fréquence accrue pour assurer une détection précoce et une surveillance régulière des éventuelles évolutions de la maladie.

Le formateur a fourni des statistiques illustrant l’évolution du nombre de consultations de dépistage au CCDD. En 2022, plus de 2746 consultations ont été effectuées, dont 242 ont été identifiées comme suspectes avec des résultats classés ACR4 et 5. Ces cas ont été soumis à une microbiopsie pour une évaluation plus approfondie.

À la suite de la présentation, les femmes présentes ont activement participé à la session de questions, témoignant d’un intérêt vif et engagé pour le sujet. Cette interaction a offert l’occasion d’exprimer leurs préoccupations, de solliciter des éclaircissements et de partager leurs expériences.

Par la suite, Dr. Rana WATFEH, spécialiste en gynécologie-obstétrique au CCDD, a détaillée les signes alarmants à surveiller en matière de dépistage. Elle a ensuite démontré de manière interactive la technique d’autopalpation des seins. À l’aide d’une vidéo explicative et de maquettes spécifiques que les participantes ont pu toucher, elle a illustré comment détecter d’éventuelles lésions ou anomalies.